Malgré l’invasion Russe en Ukraine, la relance des activités post Covid-19 continue d’avoir des impacts positifs sur l’industrie guinéenne. Les chiffres de l’Institut National de la Statistique (INS) au niveau de la production industrielle montrent que de grandes évolutions sont enregistrées.

Au premier trimestre 2022, le volume de l’ensemble de la production industrielle a connu une hausse considérable de 6,8% par rapport au premier trimestre de l’année précédente. Cette augmentation est due à la « bonne performance » réalisée de façon simultanée dans les industries manufacturières, de production d’électricité et d’eau, ainsi que dans les industries extractives.

Toutefois selon le rapport de l’INS, l’indice de production industrielle (IPI) de la Guinée est passé de 116,7 au quatrième trimestre 2021 à 127,6 au premier trimestre 2022, soit une variation de 9,4 %. De 2019 au premier trimestre 2022, l’IPI a connu une forte augmentation passant de 100,00 à 127,6.

Résilience des industries manufacturières

Le volume de la production dans les industries manufacturières est passé de 108,1 au quatrième trimestre 2021 à 137,2 au premier trimestre 2022, soit un taux d’augmentation de 27 %.

« Cette progression est imputable à la hausse de la production dans la métallurgie (163,8 %), la fabrication des machines et d’équipements (115,5 %), la fabrication du papier et du carton (36,4 %), la fabrication des produits minéraux (31,6 %) », a indiqué le rapport de l’INS.

Cependant, la production des unités de fabrication des meubles et matelas, des unités de fabrication des produits alimentaires, ainsi que celle de l’imprimerie et reproduction d’enregistrements ont baissé respectivement de 71,7 %, 50,3 % et 47,2 % par rapport au quatrième trimestre 2021.

Par rapport au premier trimestre 2021, la production en volume dans les industries manufacturières a augmenté de 7,9 % en fin mars 2022.

Hausse de l’extraction de l’or et de la bauxite

Les industries extractives ont également connu une hausse de leur volume de production. L’IPI est passé de 111,3 en fin décembre 2021 à 117,3 à la fin du mois de mars 2022, soit une augmentation de 5,4 %.

Selon le rapport de l’INS sur l’IPI, « Cette hausse est fortement imputable à l’augmentation de la production en volume dans l’extraction des minerais de métaux précieux en particulier de l’or (16,5 %) et la bauxite (3,2 %) ».

Toutefois par rapport au premier trimestre 2021, la production en volume dans les industries extractives a augmenté de 5,8 % au premier trimestre 2022.

Par ailleurs entre 2019 et 2020, le volume de production a connu une légère augmentation en passant de 100 à 113,4. Durant l’année 2021, l’IPI a connu à peu près une stabilisation avant d’être revue à la hausse en fin mars 2022.

Baisse de la production d’eau, augmentation de la production d’électricité

Les données fournies par l’INS montrent qu’au premier trimestre 2022, « la production en volume dans les industries de production et de distribution d’électricité et d’eau est en hausse de 8 % par rapport au trimestre précédent ». L’IPI est donc passé de 146,8 à 158,5.

Cette augmentation est due essentiellement à la hausse de la production d’électricité (8,6 %). Par contre, la production d’eau au cours de la même période a connu une baisse de 4,7 %.

Toujours selon le rapport de l’INS, le volume de production d’électricité et de gaz en fin mars 2022 est en hausse de 9,2 % par rapport au premier 2021 et celui de l’eau est de 5,2 % par rapport à la même période.

Durant la période de janvier 2019 en fin décembre 2021, les industries production et de distribution d’électricité et d’eau ont connu une augmentation de leur production de 100 à 141,2.

Ralentissement des activités industrielles dans le monde

En général, malgré un ralentissement des activités dans plusieurs industries du monde due aux effets de la pandémie de Covid-19 et la guerre Russo-Ukrainienne, les unités industrielles guinéennes ont été performantes.

Au cours de ces dernières années, les investissements dans le pétrole et le gaz ont fortement diminué en Europe. Ce qui aurait entrainé un profond déséquilibre entre l’offre et la demande d’énergie. En Chine par exemple les dernières restrictions contre la Covid-19 aurait nuit aux entreprises, selon Reuters « l’activité des usines Asiatiques s'est effondrée en août ».

Source : Eco-Finance Guinée